Reportage RTS / Temps Présent - Reportage retraite

Reportage intéressant sur les challenges des 1er et 2ème piliers avec des exemples de vie (retraités ou futurs retraités).

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Yep, intéressant de voir différents exemples de ce que c’est d’être retraité aujourd’hui… et les projections futures … je n’avais pas conscience de cette différence entre primauté des prestations et des cotisations, assez édifiant !

Je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec notre philosophie de vie actuelle (je dis on, mais ce n’est bien sûr pas le cas pour tout le monde) où on veut travailler moins mais avoir des rentes de retraite généreuses garanties.
Beaucoup veulent travailler à mi-temps (80% ou moins, c’est fréquent) pour pouvoir profiter de sa vie, faire autre chose que travailler (le cours de yoga du jeudi après-midi, la grasse matinée du lundi matin, …), mais je me demande si nos ainés ne travaillaient pas plus que maintenant ? faisaient plus de sacrifices ?

J’ai lu également que le PS vaudois allait lancer une initiative pour un congé parental de quasi 8 mois, à partager entre la mère et le père. Or qui va financer tout ça? nos retraités n’ont plus grand chose, on ne leur offre plus de privilèges, mais la génération actuelle veut travailler moins, gagner beaucoup, avoir plus de congés et toucher des rentes confortables ?

j’ai des fois l’impression qu’on vit dans un paradigme déconnecté de la réalité

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Le reportage est très intéressant et dépeint bien la problématique actuelle du 2ème pilier. C’est par contre dommage qu’il ne parle pas des règles d’investissements du 2ème pilier, des pondérations autorisées et donc du manque de flexibilité en terme de stratégie d’investissement.

Je pense également que le système n’est pas suffisamment compétitif. Le fait que c’est l’employeur qui choisit un plan de prévoyance et un institut de prévoyance pour l’employé fait qu’il n’a pas forcément les priorités de l’employé à l’esprit au moment de son choix, mais plutôt ses intérêts d’employeur. On rajoute encore à cela des multitudes de caisses de pension avec des règlements bien différents pour rajouter une couche de complexité et surtout d’inefficience dans ce système.

Bref, il y a certes le problème générationnel mais tout l’écosystème est à réformer selon moi! On est pas sorti de l’auberge comme disait mon grand-père :smile:

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L’équilibre sera difficile à trouver. Le 1er et 2ème piliers ont été mise en place à une époque où la société suisse était bien différente (espérance de vie plus faible une fois l’âge de retraite atteint, souvent employeur unique).

Le mode de vie a évolué, le système doit suivre, mais le compromis sera difficile. Il n’y aura pas de gagnant-gagnant.

si ça permet d’augmenter le nombre des naissances pour le paiement de nos retraites plus tard, pourquoi pas ? :slight_smile:

Décidemment, la prévoyance est un jeu d’équilibriste.

Ils en parlent indirectement avec le cas de la caisse des CFF. En 45min, impossible de faire le tour du sujet :slight_smile:

Le cas des CFF est fou. 25’000 retraités pour 30’000 actifs. CHF 63’000’000 de rentes à verser par mois (CHF 756’000’000/an pour une caisse disposant de 19 milliards). Compliqué d’avoir 25% de Private Equity et 60% d’actions. Ils doivent pouvoir assurer le cash flow à tout moment et l’épargne des actifs. Pour le retraité (en tout cas aujourd’hui), si la fortune de la caisse chute de 50% en un an, la rente du retraité ne baissera pas et la caisse devra toujours sortir 63 mio par mois.

“Uberisation” des jobs, sociétés qui seraient passés de beaucoup de personnels à des robots (i.e. automobiles, industrie etc). Un robot ne cotise pas (certes l’entreprise économise aussi), mais il reste des rentes à verser.

Je suis d’accord. Un système “plus centralisé” permettrait peut-être de mieux couvrir les employés avec plusieurs jobs mais ne dépassant pas le seuil LPP (par exemple).

1’500 caisses de pension pour un pays à taille de la Suisse, c’est beaucoup trop.

Nous avons l’illusion du choix/d’une saine concurrence, mais comme tu l’écris, l’employé est lié à la caisse de son employeur.

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J’ai trouvé ce reportage très clair et transparent dans le sens ou les différents profils interviewés forment un panel très hétérogène de la population suisse.

Impressionnant de voir qu’il y a presque autant de retraités CFF que d’actifs… Il est vrai que ce système devient caduque aujourd’hui.

Je suis certain que les Suisses vont trouver un consensus pour faire “évoluer” le système de LPP dans le bon sens :wink:

Merci pour le partage !

Vraiment ça fait réfléchir si on est bien dans le bon chemin… Je cotise pas mal au 2ème pilier et d’ici mon âge de la retraite (2050) peut-être je vais presque rien toucher… Taxe de conversion en chute libre et peut être même pas possible de retirer le capitaux. En plus avec ma caisse de pension actuel j’ai environ un intérêt annuel de 1%…

Je me demande alors si ça serait pas une bonne idée de devenir propriétaire pour vider un peu le deuxième pilier… Vous en penser quoi ?

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Je ne sais pas si plus de centralisation changerait la donne sans changer autre chose.
Je préfèrerais qu’on donne plus de liberté à ceux qui cotisent de choisir leur caisse en fonction de leur gestion, performance … Si on se rapprochait du système des 3e piliers cela ferait évoluer le secteur naturellement vers les caisses les mieux gérées.

Je pense ceci exactement. Je ne me fais pas trop de soucis pour le 3e pilier, mais pour le 2e il me semble de plus en plus clair qu’il va devenir (presque) impossible de le retirer en capital. Ma caisse de pensions n’est pas celle des CFF, mais on est 3 actifs pour chaque rentier (1.3 en capital!).

L’achat immobilier semble être une bonne solution, mais attention à la retraite s’il reste de la dette. Les revenus doivent rester suffisant afin de la prendre en charge (+ tout le reste).

Ca changerait la donne pour les employés à multiples employeurs ne dépassant pas le revenu minimum. Ils seraient couverts. A ce jour, ils ont accès au grand 3ème pilier, mais la couverture en cas de décès ou d’incapacité n’est pas la même.

Une autre option serait de cotiser dès le 1er franc.

A débattre

  • une caisse de prévoyance ne se limite pas à la performance, mais également à la couverture des risques pour les assurés.

  • possibilité qu’une caisse se concentre sur les risques faibles (jeunes en bonne santé). Investissements plus agressifs, cotisations aux risques plus élevés chez les collaborateurs anciens/malades chroniques etc, plus faible chez les jeunes. Les collaborateurs d’une même entreprise ne seraient plus sur un pied d’égalité du point de vue de leur prévoyance. Pourquoi pas, mais c’est un changement complet du système de retraite suisse par capitalisation

  • comment un assuré pourra faire le tri parmi les 1’500 caisses ? marketing pour attirer des assurés/clients ?

  • Possibilité de changer tous les ans si nous ne sommes pas d’accord avec la gestion de la caisse ? Créera des coûts supplémentaires.

Mériterait débat, mais si c’est pour se retrouver avec une LAMAL bis, je ne suis pas sûr que l’on y gagnerait :slight_smile:

edit: les politiciens devraient mettre sur la table toutes les options afin qu’un débat citoyen se fasse. L’augmentation de la retraite d’un ou 2 ans ou l’augmentation des cotisations de quelques points de base ne changeront pas la donne démographique (de plus en plus de personnes âgées vivant de plus en plus longtemps, de moins en moins d’actifs au parcours de travail fractionné/partiel.

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Est-ce que l’investissement du 2e pilier dans sa résidence principale ne réduirait pas notre couverture invalidité et décès ?

Va dépendre du règlement de la caisse de pension. Pour certaines oui, pour d’autres (salaire assuré fait foi) non.

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Je pense de plus en plus à ça et ma femme est d’accord
Peut-être la rente décès et invalidité va descendre mais vraiment c’est pas important pour nous.
C’est plus grave voir le montant du 2ème pilier s’agrandir, voir l’argent bloqué (en train de perdre du valeur pour l’inflation) et que sûrement on va presque rien toucher à l’âge de la retraite (en tout cas ça dépends pas de nous autres vont décider à nos place)

Après acheter c’est pas non plus facile et il y a des frais et impôts à payer(je dois bien étudier le sujet et faire mes simulations) Je cherche pas non plus trop m’endetter mais si j’ai réussi à payer moins chaque mois et j’ai l’aide du 2ème pilier pour financer un petit appart on est déjà content…

Point important c’est qu’il faut payer environ 6-9% d’impôts sur le retrait du capital 2ème pilier… C’est beaucoup d’argent… Toujours pénalisé…

En meme temps y’a eu 0 impot a la base, 6-9% c’est tres tres correct par rapport a l’impot sur le revenu.

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